L’ambivalence de L’œuvre genetienne
Authors : Özlem Kasap
Pages : 1146-1154
Doi:10.29000/rumelide.1472064
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Publication Date : 2024-04-21
Article Type : Research Paper
Abstract :Jean Genet et son œuvre ont longtemps été sources de controverses. Son œuvre dramatique que des critiques rapprochent des idées d’Antonin Artaud se construit essentiellement autour du « rituel » qui propose une forme authentique de critique sociale surtout dans Les Bonnes (1947), Le Balcon (1956), Les Nègres (1958) et Les Paravents (1961). En détruisant ainsi l’illusion scénique, il rend impossible la distinction du vrai et du faux dans un univers où sont mis sur scène des criminels, des prostituées, des voleurs et des traîtres. Il crée sur la scène théâtrale un univers inverti de valeurs où on se plaît à exalter le mal. Ce mal qui se concentre essentiellement dans « l’acte » et surtout dans « la parole » du personnage se voit représenté, la plupart du temps à travers la figure de l’Autre, dans un excès de haine et de violence gratuite, le tout attisé par la trahison. Ce travail se propose d’étudier, en utilisant les facteurs constitutifs de la dramaturgie genetienne, cette mise en scène du mal et ses diverses facettes, à savoir cette perpétuelle haine sur laquelle se construit l’intrigue. Pour mener à bien cette étude, nous nous baserons sur la conceptualisation de Raymond Federman qui définissait le théâtre de la haine genetien mais aussi sur le goût à la trahison tel que le met en évidence Ivan Jablonka dans son étude Les vérités inavouables de Jean Genet.Keywords : Jean Genet, şiddet, nefret, ihanet, Ivan Jablonka