- Litera: Dil Edebiyat ve Kültür Araştırmaları Dergisi
- Volume:29 Issue:2
- Blédophilie et blédophobie comme possibles « réponses » à l’exilience
Blédophilie et blédophobie comme possibles « réponses » à l’exilience
Authors : İoana MARCU
Pages : 177-191
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Publication Date : 2019-12-25
Article Type : Research Paper
Abstract :Sans qu’ils soient des exilés proprement dits, contraints pour des raisons politiques, idéologiques ou religieuses de quitter leur matrie, les protagonistes (parents et enfants) des romans issus de l’immigration maghrébine vivent tous une douloureuse, voire parfois épuisante, expérience exilique. Loin de leur pays natal ou de la terre de leurs origines, ils s’y rapportent généralement de deux manières. D’un côté, il y a ceux qui restent fortement attachés à leur bled ou qui le portent dans leur cœur en tant qu’héritage inaltérable transmis par leurs géniteurs ; ils rêvent du (grand) retour, qu’ils réussissent à accomplir (parfois seulement après leur mort) ou non ; ils vénèrent tellement cette terre lointaine qu’ils finissent par ne plus prendre conscience du passage du temps et des transformations (voire altérations) que tout ce qui est resté sur place (objets, personnes) a subi. De l’autre côté, il y a ceux qui, pour des raisons différentes, veulent effacer leurs souvenirs, qui s’acharnent (à tout prix) à se détacher d’un passé orageux, d’un pays hostile (voire ennemi) auquel rien ne les relie plus, si ce n’est que le mépris, la crainte ou le dégoût. Pour illustrer ces deux possibles résolutions face à l’« exilience » - la blédophilie et la « blédophobie » -, nous nous appuyons sur les romans Méchamment berbère de Minna Sif (1997), Mohand, le harki de Hadjila Kemoum (2003), Kiffe kiffe demain de Faïza Guène (2004), Pieds-Blancs de Houda Rouane (2006) et Un homme, ça ne pleure pas de Faïza Guène (2014).Keywords : blédophilie, blédophobie, exilience, expérience exilique